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Choyanne

Choyanne - Arrivée au refuge le 28/06/2014 - De retour le 01/06/2015 - Décédée le 30/06/2015

Choyanne 300615

Choyanne… tu étais arrivée au refuge il y a tout juste un an, le 28 juin 2014.
Trouvée errante à Kirwiller avec tes trois chatons, tu avais été ramenée au refuge afin que vous trouviez tous une famille.
Tes chatons sont partis, adoptés les uns après les autres. D’abord Porcinet, puis Tigrou et enfin la timide Winnie.
Tu es restée au refuge, à attendre, craintive envers l’humain. Pourquoi ? Personne ne connaissait l'origine de cette crainte. Etait-elle liée à ton vécu peut-être pas très joyeux ? nous ne le saurons jamais, et ça n'a pas vraiment d'importance au fond.

Tu as vu partir tes chatons et tes compagnons d’infortune les uns après les autres. Toi, tu es restée, attendant une famille, en vain. Tu as attendu, de longs mois, acceptant petit à petit de te laisser approcher.
Durant l’hiver, nous avions pris l’habitude de distribuer des friandises aux chats, le samedi soir quand il n’y avait plus personne, juste quelques bénévoles amoureux des chats.
Cachée au début, au fil du temps tu avais pris l’habitude de ce rendez-vous, et tu attendais ces moments de plaisirs partagés. Comme les autres chats, tu savais que nous venions pour vous, pour vous gâter un peu.
Tu acceptais petit à petit de t’approcher, toujours plus près, jusqu’à prendre parfois le morceau de viande de nos doigts, du bout des lèvres, nous laissant te gratifier d'une timide caresse au passage.
Petits moments de bonheur volés dans une triste vie d’attente.
Au fil du temps, comme d’autres compagnons poilus, tu t’es laissée, un peu, apprivoiser. Juste un peu. Mais assez tout de même pour qu’enfin, un adoptant te donne ta chance, enfin, quelqu’un te voit, après ces longs mois passés sans attirer un seul regard.

Tu es partie vers ta nouvelle vie le 17 mars 2015. Lorsque j’ai appris ton adoption, j’étais vraiment heureuse pour toi, encore un de nos « anciens » qui partait pour de longues années de bonheur.
C’est ce que je pensais. C'est ce que j'espérai. Si j’avais su…

Ton « adoptant » nous a envoyé un mail, le 26 mars : tu vivais planquée sous le divan, intouchable, ne sortant que quand tout était calme. Il nous demandait des conseils. Je lui ai répondu par un très long mail, dès le lendemain, lui expliquant comment t’apprivoiser, lui demandant d’être patient avec toi, lui expliquant qu'il te faudrait du temps, mais que derrière cette minette craintive se cachait une minette adorable avec un coeur d'or, qui avait juste besoin de prendre confiance, juste besoin de temps.

Puis plus de nouvelles. Jusqu’à ce 1er premier juin où ton "adoptant" t'as ramené au refuge, sans prévenir.
Il nous a alors appris que tu avais fuguée début mai suite à une inadvertance de madame. Après avoir attendu 15 jours, tu as été remplacée par un autre chat. Un chat câlin…
Début juin, tu avais finalement retrouvé le chemin de ce que tu pensais être ta maison. Amaigrie, affamée, et blessée à la queue (une vilaine morsure d'après notre véto). Mais il n’y avait plus de place pour toi… Trop effarouchée, pas assez câline, pas "compatible" avec les autres chats présents. Tu ne convenais pas, tu ne convenais plus. 

Tu es revenue à la case départ, ramenée au refuge comme un vulgaire meuble dont on n’a plus l’utilité, sans scrupules finalement. Toi qui avais essayé de faire confiance à ton humain, surmontant tes peurs, tu avais fait confiance à celui qui t'avais choisi en revenant vers lui, tu as été trahie une nouvelle fois.

Ta blessure à la queue n’a pas guérie, au contraire, son état s’est même aggravé.

Emmenée ce matin chez le vétérinaire, ce dernier t’a tranquillisée pour pouvoir faire une radio et voir l’évolution.
Pronostic sombre : deux vertèbres atteintes par une fistule très profonde, il fallait amputer très haut au risque de toucher des nerfs et de te rendre incontinente pour le reste de tes jours, sans parler de la souffrance qui allait de pair.
A cela s’ajoutaient des soins quotidiens, indispensables pour espérer guérir mais impossibles à faire, tu n’avais plus aucune confiance en l’humain qui t’avais déjà trahi tant de fois et tu ne te laissais plus approcher.

Le vétérinaire nous a conseillé de mettre fin à tes souffrances. De ne pas prolonger ton calvaire inutilement, ne nous laissant guère d'espoir.

Monsieur l'adoptant, si par hasard vous passez lire ces quelques lignes, vous qui vouliez savoir si le prochain adoptant connaîtrait les mêmes déboires que vous, vous avez la réponse : il n'y aura pas de prochain adoptant pour Choyanne. Choyanne n'est plus, elle a fermé ses beaux yeux à tout jamais ce matin.
Choyanne avait une famille, c'était vous. Malheureusement pour elle.

Choyanne, tu avais à peine deux ans. Deux années d’errance et de misère…
Pardon Choyanne, pardon de ne pas avoir pu t’offrir la vie de rêve que nous souhaitons à tous nos petits pensionnaires.
Pardon de t’avoir confiée à un adoptant qui n’a pas su, qui n'a pas essayé de te comprendre et de t'apprivoiser.
Pardon de t’avoir trahie.
Pardon Choyanne.

Régine, bénévole Chats

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